|
Après le bon accueil de la première édition d’Uhinak, le Congrès Transfrontalier sur le Changement Climatique et Littoral continue à renforcé ses signes d’identité et à consolider sa vocation de devenir un forum de rencontre entre les scientifiques, les administrations et les entreprises, pour commencer à planifier ensemble, l’avenir de nos côtes face au changement climatiques, en essayant de comprendre les besoins de ses gérants pour apporter des solutions du point de vue scientifique. Trois domaines qui seront représentés dans le panel des conférences du congrès qui associe 12 conférences invitées avec 20 autres qui ont été sélectionnées dans une convocation ouverte.
Conférenciers de référence.
Rafael Sarda, Chercheur Scientifique du Conseil Supérieur des Recherches Scientifiques (CSRS), qui développe actuellement sa recherche dans l’Unité des Systèmes Socio-Écologiques Côtiers et Marins du Centre d’Études Avancées de Blanes (CEAB), donnera une conférence inaugurale de la seconde édition d’Uhinak.
Sarda propose de stimuler la fameuse Gestion Intégrée des Zones Côtières (« Integrated Coastal Zone Management » - ICZM), qui prétend équilibrer à long terme les bénéfices du développement économique et les utilisations humaines de la zone côtière, les bénéfices de sa protection, préservation et restauration, les bénéfices de
réduire au minimum la perte de vies humaines et de propriétés, et ceux issus de l’accès public et de son plaisir, tout cela dans les limites établies par la dynamique naturelle et la capacité de charge des systèmes naturels.
Diplômé en Sciences Biologiques par l’Université de Barcelone et Docteur en Zoologie, Rafael Sarda mène une recherche appliquée sur la frontière entre les systèmes sociaux et écologiques; comment ces systèmes interagissent-ils, comment répondent-ils aux problèmes locaux et internationaux, actuels et émergents, et le rôle que la science et la régulation jouent dans ce domaine.
Xabier Irigoyen, directeur du Centre de Recherche de la Mer Rouge à l’Université du Roi Abdullah de Science et Technologie (Université KAUST-Arabie Saoudite), sera un autre protagoniste du congrès. Il donnera une conférence intitulée « Changements dans l’océan, la disparition des ours polaires a-t-elle vraiment une importance pour nous ? » où il réalisera une révision des changements qui sont observés dans les océans et transposera ces effets mondiaux au domaine local, en abordant des questions telles que la température, le niveau de la mer, la diversité et l’acidification.
Docteur en Océanographie (1994) par l’Université de Bordeaux I (France), depuis 1994 il a travaillé successivement à l’Institut des Sciences de la mer (CSIC, Espagne), au Laboratoire Marin de Plymouth (1996-2000, Royaume-Uni), au Centre Océanographique de Southampton (2000-2002, Royaume-Uni) et à AZTI (Espagne) entre 2002 et 2011, avant de rejoindre l’Université KRAUST (Arabie Saoudite) en 2011. De la même manière, il a été membre du conseil éditorial du Journal Plankton Research et de Scientific Data, directeur adjoint de Marine Biology et de Frontiers in Marine Ecology.
Présentation du projet Marea : tempêtes 2013/2014
Les tempêtes de 2013 et 2014 ont eu un fort impact sur la Côte Basque et sur l’opinion publique elle-même des deux côtés de la frontière. Les tempêtes ont dégradé les milieux naturels, en détériorant de nombreux ouvrages côtiers, en inondant des immeubles, en touchant les activités économiques implantées sur le littoral et en parvenant même à mettre en danger la sécurité des biens et des personnes.
Ces évènements répétés ont générés une forte houle qui, associé à d’importants coefficients de marée, ont provoqués des entraînements de sédiments, une diminution du niveau des plages et une érosion des falaises rocheuses. Tout le long de la Côte Basque, des débordements se sont produits dans les zones basses des cours d’eau et des débordement de la houle, endommageant des infrastructures locales comme les murs de contention des plages d’Anglet, la façade du Casino de Biarritz, les parapets de la plage du Port-Vieux, le front de mer de Bidart, la jetée des Alcyons de Guéthary, les écueils des plages de Saint-Jean-de-Luz, les promenades maritimes de Zarautz ou même les digues et les points de Donostia-Saint Sébastien.
Face à une situation critiques, les administrations publiques de la Côte Basque ont immédiatement entrepris de nombreux travaux de restauration et ont commencé une profonde réflexion sur les mesures d’action pour améliorer la prévention des risques et la réduction des impacts. Aujourd’hui, ces entités souhaitent améliorer leur connaissance des processus hydrodynamiques qui touchent le littoral pour mieux anticiper la gestion de la ligne côtière et optimiser la réponse face à ces situations extrêmes. De fait, les membres du Regroupement d’Intérêt Scientifique (RIS) Littoral Basque, ont créé, en juillet 2015, un groupe de travail transfrontalier « Risques Côtiers » dont l’objectif est de démarrer des projets qui répondent aux préoccupations des administrations publiques dans ce domaine.
Par cette initiative, les membres de l’AIC Littoral Basque ont voulu réunir leurs compétences pour développer des synergies, en reliant les connaissances scientifiques et les besoins de gestion des administrations locales.L’objectif et de mettre en marche des projets de recherche appliquée, qui répondent aux besoins de gestion opérationnelle du littoral, en réaffirmant une posture de « recherche-action » et en permettant aux administrations de renforcer leurs compétences sur deux problématiques critiques : la qualité des eaux de baignade et la gestion de la ligne de la côte. Un projet qui s’intègre parfaitement aux signes d’identité du congrès et dont les résultats seront présentés lors de la seconde édition d’Uhinak.
Les contenus
Uhinak, tout comme pour l’édition qui s’est déroulée en 2015, a été organisé autour de plusieurs blocs thématiques : les enjeux du changement climatique sur le littoral du Golfe de Gascogne, les effets et l'adaptation dans les usages du littoral, les outils à développer et à appliquer pour la gestion du changement et la prise de décisions, l'impact des événements extrêmes et leurs effets sur les futurs usages du littoral. Ces questions seront abordées depuis la perspective transfrontalière donnée par les gérants des administrations publiques compétentes qui participent à Uhinak, et par les scientifiques et les chercheurs présents à l'occasion du congrès.
Les nouveautés
Le principal changement de cette année est apporté par le domaine géographique qui a été élargi pour englober tout le Golfe de Gascogne, de la Galice à la Bretagne française.
Une autre nouveauté de cette seconde édition d’Uhinak est la création d’un Comité Technique qui disposera de la participation de représentants du Gouvernement Basque, du Conseil Régional du Guipuscoa, du Ministère de l’Agriculture et de l’Environnement, BC3, EUCC Atlantic Center, l’Ordre des Ingénieurs des Ponts et Chaussées du Pays Basque, Gis Littoral Basque, l’Observatoire pour la Durabilité-Fondation Cristina-Enea et AZTI.
À propos d’Uhinak
La deuxième édition d’Uhinak, Congrès Transfrontalier du Changement Climatique et Littoral, encouragé par Ficoba et AZTI (Centre Technologique expert en Innovation Marine et Alimentaire), conserve fondamentalement les mêmes signes d’identité.Les évaluations de la première édition, aussi bien des intervenants que des participants, ont mis en valeur la diversité des publics auxquels elle permettait de s’exprimer, en ne s’adressant pas exclusivement au monde scientifique, mais en intégrant également des techniciens et des gérants. Une évaluation qui a encouragé à poursuivre sur le même chemin dans cette deuxième édition du congrès, en essayant de comprendre les besoins des administrations pour apporter des solutions du point de vue scientifique.
Plus d'informations :
Silvia Turné
Responsable presse de Ficoba
616 112 580
prensa@ficoba.org
Irantzu Zubiaur
Marketing et Communication AZTI
667 174 330
izubiaur@azti.es
|